Beaucoup de choses sont déjà présentées sur internet en matière de psychothérapie intégrative. Si vous voulez en savoir plus, Wikipedia en propose une explication précise et documentée ! Cette approche a donc une longue histoire. Il existe même un certain nombre d’associations qui se sont constituées autour de cette idée d’ouverture et d’éclectisme.
J’en parle ici car je trouve que c’est une question importante, et pour le patient, et pour le praticien.
La liste des approches thérapeutiques et sexologiques est bien longue et de nouvelles approches – ou plutôt de nouveaux noms car il est fréquent finalement de retrouver les mêmes idées sous un « emballage » différent – voient le jour régulièrement ici ou ailleurs.
Cela peut dérouter le patient.
Voilà quelques noms de courants et pratiques, en vrac et à titre indicatif : psychologie cognitive, courant phénoménologique, gestaltiste, reichien, psychanalyse, analyse systémique, et encore EMDR, hypnose, psychologie positive, mindfulness, thérapie comportementale … et l’on pourrait aussi nommer la sophrologie et autres approches corporelles tout à fait intéressantes et complémentaires en matière de sexualité.
Psychologie Magazine a fait une présentation de 14 « méthodes de psy » pour aider le patient à s’y retrouver.
La sexologie en tant que telle a une autre spécificité, elle est fortement marquée par la culture médicale. En effet, de nombreux sexologues sont médecins de formation ce qui permet au patient de bénéficier d’une prescription médicamenteuse et d’avoir en amont un diagnostic sur le plan organique. Ces sexologues arriveront donc avec leur regard de médecin mais, selon leur formation complémentaire, ils s’ouvriront à d’autres approches, parmi celles évoquées ci-dessus.
D’autres sont avant tout psychologues et vont également opter pour l’une ou plusieurs approches.
Certains revendiquent l’adaptation à la problématique et au profil du patient. Cela me semble assez logique. Mais chaque thérapeute arrive aussi avec sa sensibilité, ses convictions, son expérience et donc son approche, intégrative ou pas. Je trouve justement cette créativité intéressante.
Deux écueils me semblent en tout cas risqués : le dogmatisme pur et dur et l’approche exclusivement « technique ». Donner la place au sens, à la pensée doit rester selon moi le fil conducteur de nos pratiques afin de ne pas sombrer dans une approche mécanique de l’individu.