Voilà un sujet tellement traité que l’on se demande s’il est encore utile d’en parler ici mais ne pas le faire serait aussi un manque alors allons-y !
L’orgasme est une quête, un incontournable qui semble facile à atteindre pour certains, et tellement inaccessible pour d’autres. De ce fait, ce peut être une source de plaisir ou d’inquiétude.
Pour comprendre l’orgasme, il convient finalement d’intégrer un ensemble de dimensions « biopsychosociales » (comprenez des changements physiologiques et psychologiques).
L’orgasme nécessite tout d’abord d’avoir un ensemble de conditions physiologiques (conduction nerveuse intacte, fonctions vasculaires et taux hormonaux adéquats). Mais la dimension psychologique va bien entendu intervenir, facilitant ou contrariant les choses.
Je ne liste pas toutes les manifestations physiologiques de ce phénomène réflexe mais ceci procure en tous cas un état de satisfaction physique et mental comme évoqué ci-dessus et comme le révèlent également les images du cerveau par IRM (cf. photo) : une véritable illumination !
Concernant l’orgasme féminin, sachez déjà qu’il n’y a – toujours pas – de définition précise. « L’orgasme reste l’élément le moins compris de la réponse sexuelle » nous disent deux chercheurs (Mah et Binik – 2005).
On le sait, la stimulation clitoridienne est centrale dans la provocation de l’orgasme féminin, indispensable pour une majorité de femmes. Cet orgasme est perçu de manière intense, vive, focalisée à la différence d’un orgasme vaginal qui serait plus diffus mais néanmoins très satisfaisant psychologiquement.
Concrètement, il s’agit de contractions de ce qu’on appelle le « plancher pelvien » et de contractions musculaires du vagin, sans oublier l’utérus. Si le phénomène se répète, on parle de statut orgasmique, phénomène somme toute assez rare selon les témoignages.
Chez l’homme, l’orgasme est en général aisé et coïncide avec l’éjaculation mais vous le savez, il existe des orgasmes sans éjaculation (cf. Tantra) et des éjaculations sans orgasme.
A part quelques manifestations physiologiques différentes, l’on retrouve bien entendu de grandes similitudes entre hommes et femmes. La dimension culturelle va en revanche parfois accentuer les écarts (valorisation ou non de la jouissance féminine, voire éradication de celle-ci dans certaines cultures).
Ce sont tous ces éléments qui sont à prendre en compte dans une éventuelle difficulté à trouver l’orgasme. Et encore une fois, vous pouvez vivre votre sexualité de multiples manières, sans forcément rechercher l’orgasme à tout prix, de manière systématique. Mais si l’absence totale d’orgasme vous fait souffrir ou perturbe votre relation avec votre partenaire, il peut être bon d’en parler et d’en comprendre la source.