Les 4 phases de Masters et Johnson

Vous avez sans doute déjà entendu parler de ces 4 phases qui constituent ce qu’on appelle la « réponse sexuelle » qu’elle soit masculine ou féminine.

Dans les années 60, Masters et Johnson ont mené des études en laboratoire et fait paraître des ouvrages en matière de sexologie. Cela constituait un grand pas dans la compréhension de la sexualité humaine (sur un plan physiologique).

Les 4 phases décrites par ces deux thérapeutes permettent de « séquencer « cette réponse sexuelle de la manière suivante :

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Je trouve ce schéma intéressant car il intègre la possibilité d’un nouvel orgasme, souvent oublié dans les schémas classiques. C’est certes un schéma plus féminin puisque l’homme quant à lui aura besoin d’un temps de transition plus long alors que la femme peut, potentiellement, enchaîner plusieurs orgasmes successifs.

Voici les grandes lignes, sans entrer dans le détail de tous les phénomènes observables.

La phase d’excitation, courbe ascendante que vous voyez ci-dessus, est déclenchée par le désir. Elle se caractérise par un certain nombre de phénomènes (différents chez l’homme et la femme) : érection, lubrification pour n’en citer que quelques uns. Cette excitation implique une stimulation, psychogène (visuelle, auditive, olfactive ou intrapsychique), ou stimulation directe des zones érogènes (organes génitaux bien sur mais aussi toute zone du corps provoquant une excitation)

Vient ensuite la phase de plateau qui a une « durée variable », impliquant le maintient de l’excitation. On constate là aussi un ensemble de phénomènes. Cette phase de plateau peut être longue chez la femme et parfois se maintenir au delà de l’orgasme d’où la possibilité d’orgasmes multiples. Chez l’homme, cette phase correspond à l’érection permettant la pénétration.

Vient ensuite (si tout va bien, dans le cycle « classique »), le « réflexe orgasmique » résultante de la stimulation des zones érogènes dîtes primaires à savoir le clitoris, le vagin, le gland du pénis. Notez qu’en parlant de réflexe, on considère qu’il n’y a pas de contrôle à ce niveau d’excitation.

Comme vous le savez, un certain nombre de points restent discutés en matière d’orgasme, en particulier féminin.

L’orgasme se manifeste également par un ensemble de phénomènes physiques (contractions, accélération du rythme cardiaque, sans oublier la sensation de plaisir et bien-être.)

Vient enfin la phase de résolution, ou détumescence qui se caractérise par le retour à la normale de tous les phénomènes précédents, avec la phase de latence, ou phase réfractaire, qui constitue une sorte de pause nécessaire avant toute reprise d’excitation. Cette phase est brève et stable pour la femme, tout au long de la vie. Chez l’homme au contraire, cette durée tendra à s’allonger avec l’âge. Ces messieurs auront donc besoin d’un peu plus de temps pour retrouver leur excitation.

Gardez toujours à l’esprit que tout ceci constitue un schéma général, une théorisation qui a permis (et permet encore) de comprendre nos fonctionnements sexuels mais toutes les variantes sont ensuite possibles selon les dispositions physiques et psychologiques de chacun.