La consultation en sexologie contient également une part d’information. Il semble donc logique d’intégrer ici quelques notions de base :
Penchons-nous tout d’abord sur l’organe sexuel masculin appelé verge (au repos) et pénis (en érection), pour étudier ce phénomène neurovasculaire appelé « érection ». Il ne s’agit pas de rédiger ici un petit manuel de médecine mais de donner quelques explications simples.
On considère tout d’abord qu’il existe 3 types d’érections :
- Réflexe
- Pyschogène liée aux désirs, fantasmes, stimulations sensorielles visuelles, olfactives… : ce type d’érection n’est pas toujours rigide et durable
- Nocturne, pendant le sommeil dit paradoxal, dont le « mécanisme » est moins bien connu que les deux autres
Dans les 3 cas, des zones différentes du système nerveux sont sollicitées, d’où les risques de dysfonctionnement en cas d’accident grave, entre autres.
Deux éléments sont indispensables pour permettre une érection : une stimulation (visuelle, manuelle …) et un taux suffisant de testostérone. Alors se déclenchent une succession d’évènements invisibles pour un résultat bien visible : libération de monoxyde d’azote (un neuromédiateur), activation de la Guanylate Cyclase qui provoque l’inhibition de la PDE5 (c’est justement sur ce point qu’interviennent les médicaments type Viagra, Cialis, etc.).
Grace à cette inhibition, un deuxième neuromédiateur peut alors se développer (la GMPc) et son augmentation provoque le relâchement de muscles entourant et bloquant les petites artères du pénis. Ce relâchement permet l’afflux du sang dans les artères puis les espaces appelés « sinusoïdes » et, vous l’avez compris, il enclenche ainsi la rigidité du pénis.
Le pénis est donc sous perpétuel contrôle, pour ne pas s’ériger. C’est en inhibant la Phosphodiestérase (PDE5) que l’on peut déclencher ce relâchement musculaire et permettre cette rigidité pénienne par l’afflux du sang.
Mais ce n’est pas tout. Pour maintenir cette rigidité, un blocage veineux doit à nouveau avoir lieu, empêchant le reflux et créant une hypertension de l’organe. L’albuginée, membrane qui entoure les parties constitutives de la verge, va se tendre et plusieurs muscles se contractent. La verge est ainsi tendue, jusqu’à son maximum au moment de l’éjaculation.
Ces explications sont peu romantiques mais elles ont le mérite de donner quelques informations bien souvent inconnues en dehors du monde médical et sexologique et permettent de lever peut-être quelques fausses idées !