Sexe 3.0 : sur ARTE

Encore un très bon documentaire d’ARTE sur un sujet que j’ai souvent abordé dans la presse : une façon d’approfondir ce thème en présentant un état des lieux et des analyses sociologiques, psychologiques de ce sujet.

https://www.arte.tv/fr/videos/072493-000-A/sexe-et-amour-3-0/

A rajouter par rapport à ce qui est dit dans le documentaire : une « maison close » de poupées sexuelles a également ouvert à Paris dans le 14ème arrondissement ce qui a suscité plusieurs débats.

(Sur ce thème, voir en particulier mon article sur Economie matin)

 

Calendrier kama sutra 

Partage d’un article du journal Le Monde (.fr) – Un calendrier de l’avent Kama-sutra pour faire de la prévention

Une idée originale …

« Pour préparer Noël, La Mutuelle des étudiants propose de découvrir, derrière chaque case, une position amoureuse, une question et sa réponse, en vue d’une sexualité sans risque »
http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/12/20/un-calendrier-de-l-avent-kama-sutra-pour-faire-de-la-prevention_5232468_4401467.html

Flirt, rencontre, harcèlement au travail : résultats d’enquête

Dans le cadre d’une étude sur le travail lancée par la CFDT, les personnes ont été interrogées sur trois sujets qui trouvent leur place ici à savoir le « flirt au bureau », la rencontre du conjoint au travail et le harcèlement sexuel. Trois questions qui peuvent être reliées.

Cela permet de mettre quelques chiffres en avant, de sortir parfois des idées reçues, même si toute étude a toujours un biais : population répondant à ce type d’étude lancée par un syndicat, ne pas oser sortir du « politiquement correct » pour n’en citer que quelques uns.

Pour commencer par le flirt au bureau et la rencontre du conjoint dans le cadre du travail, on pourrait penser a priori que cela est assez fréquent. Or, à l’heure où j’écris, sur 75 611 répondants, 58% de la population générale dit « non » au flirt – vous y mettez ce que vous voulez : séduction, relation amoureuse, relation sexuelle … – dans le cadre professionnel. Cela ne les intéresse pas. Reste donc 42%. Si l’on entre dans le détail, on constate que 20% ne l’a pas fait mais pourrait l’envisager, 4% aimerait bien mais cela s’avère impossible dans leur cadre de travail, pour x raisons, 14% l’a vécu mais ne renouvellera pas l’expérience et seulement 4% »aime » cela et recommencera.

Quant à la rencontre du conjoint, sur 77 052 répondants, 87% disent ne pas avoir rencontré leur conjoint au travail. C’est en revanche le cas pour 13% des personnes.

Cela représente donc une petite proportion de la population et montre que la vie sociale – réelle ou virtuelle – hors travail est beaucoup plus propice aux rencontres amoureuses. Le flirt quant à lui peut s’envisager mais reste très limité.

Enfin, concernant la difficile question du harcèlement sexuel au travail, sur 74 361 répondants, 6% de la population générale dit l’avoir subi  mais cela monte à 11% pour la population féminine et tombe à 1% pour la population masculine.

25% dit l’avoir constaté ou en avoir entendu parler. Personne ne dit l’avoir exercé … ou alors ce n’était que du flirt. Où est la limite ?

Vous trouverez les chiffres en ouvrant les liens suivants :

https://www.parlonstravail.fr/portrait/data/question/52/embed

https://www.parlonstravail.fr/portrait/data/question/53/embed

https://www.parlonstravail.fr/portrait/data/question/47/embed

Orgasme

Voilà un sujet tellement traité que l’on se demande s’il est encore utile d’en parler ici mais ne pas le faire serait aussi un manque alors allons-y !

L’orgasme est une quête, un incontournable qui semble facile à atteindre pour certains, et tellement inaccessible pour d’autres. De ce fait, ce peut être une source de plaisir ou d’inquiétude.

Pour comprendre l’orgasme, il convient finalement d’intégrer un ensemble de dimensions « biopsychosociales » (comprenez des changements physiologiques et psychologiques).

L’orgasme nécessite tout d’abord d’avoir un ensemble de conditions physiologiques (conduction nerveuse intacte, fonctions vasculaires et taux hormonaux adéquats). Mais la dimension psychologique va bien entendu intervenir, facilitant ou contrariant les choses.

Je ne liste pas toutes les manifestations physiologiques de ce phénomène réflexe mais ceci procure en tous cas un état de satisfaction physique et mental comme évoqué ci-dessus et comme le révèlent également les images du cerveau par IRM (cf. photo) : une véritable illumination !

Concernant l’orgasme féminin, sachez déjà qu’il n’y a – toujours pas – de définition précise. « L’orgasme reste l’élément le moins compris de la réponse sexuelle » nous disent deux chercheurs (Mah et Binik  – 2005).

On le sait, la stimulation clitoridienne est centrale dans la provocation de l’orgasme féminin, indispensable pour une majorité de femmes. Cet orgasme est perçu de manière intense, vive, focalisée à la différence d’un orgasme vaginal qui serait plus diffus mais néanmoins très satisfaisant psychologiquement.

Concrètement, il s’agit de contractions de ce qu’on appelle le « plancher pelvien » et de contractions musculaires du vagin, sans oublier l’utérus. Si le phénomène se répète, on parle de statut orgasmique, phénomène somme toute assez rare selon les témoignages.

Chez l’homme, l’orgasme est en général aisé et coïncide avec l’éjaculation mais vous le savez, il existe des orgasmes sans éjaculation (cf. Tantra) et des éjaculations sans orgasme.

A part quelques manifestations physiologiques différentes, l’on retrouve bien entendu de grandes similitudes entre hommes et femmes. La dimension culturelle va en revanche parfois accentuer les écarts (valorisation ou non de la jouissance féminine, voire éradication de celle-ci dans certaines cultures).

Ce sont tous ces éléments qui sont à prendre en compte dans une éventuelle difficulté à trouver l’orgasme. Et encore une fois, vous pouvez vivre votre sexualité de multiples manières, sans forcément rechercher l’orgasme à tout prix, de manière systématique. Mais si l’absence totale d’orgasme vous fait souffrir ou perturbe votre relation avec votre partenaire, il peut être bon d’en parler et d’en comprendre la source.

 

Bore-out

En lisant un article dans une revue qu’on ne feuillette que d’un air distrait, je suis finalement tombée sur une idée qui a retenu mon attention.

Le terme de bore-out, plus ou moins en opposition avec le burn-out, fait souvent son apparition dans le domaine professionnel. Il décrit un état d’ennui, de sous activité, qui peut être particulièrement dévastateur.

Or je le voyais là appliqué à la vie privée, dans un article parlant des choix amoureux.

Pas inintéressant … alors je développe à ma façon.

Outre le terme anglo-saxon – qui somme toute n’est pas indispensable – il y a la réalité de l’ennui dans le couple. L’ennui en général bien sur, faute de stimulation, de fantaisie, de « je-ne-sais-quoi » qui compte pour vous, mais aussi l’ennui sexuel.

Cela me renvoie à la petite histoire que vous connaissez peut-être : je l’appelle le « MMS du sexe » : au début c’est « matin, midi et soir », puis cela devient « mardi, mercredi et samedi », puis peu à peu, on vit sa sexualité en « mars, mai et septembre » et cela finit par « mes meilleurs souvenirs ».

La raréfaction des relations peut être corrélée à l’ennui, faute de complicité, de créativité, de découverte. Ne jetons pas la pierre : nous n’avons pas tous les mêmes besoins, les mêmes attentes, la même histoire, et cela peut créer peu à peu un décalage. Un couple ne se réduit pas à la sexualité mais si l’écart se creuse, l’ennui peut provoquer une frustration qui minera peu à peu la relation.

Certains vont se résigner et considérer que globalement, il reste un équilibre satisfaisant dans le couple (système de compensation : tendresse, gentillesse, partage des tâches, partage des dépenses, entre autres). D’autres vont se ronger de l’intérieur (idée du bore-out justement), ou trouver l’épanouissement ailleurs. Tout dépendra des personnalités, de la période de vie, du contexte.

Si l’on arrive à prendre conscience de la situation, faire le point sur soi, ses attentes, ses idéaux, si l’on peut en parler à l’autre, en parler si besoin à d’autres, cela ouvrira peut-être une brèche dans ce cercle vicieux de l’ennui et du silence.